Les Femmes dans les Communes de province (mercredi 11 septembre 2024)

Émission mensuelle du GREMMOS, #1, saison 2024-2025

Radio DIO, 89.5 FM à Saint-Étienne, et sur internet

Le mercredi 11 septembre 2024 à 17 heures, sans créneaux de rediffusion

 

Les Femmes dans les Communes de province

Avec Michelle Zancarini-Fournel (historienne, professeure émérite à l’Université Lyon 1, LARHRA)

 

Pour son émission de rentrée (déjà…), le Gremmos vous invite à découvrir le rôle des femmes dans les Communes de province. Nous écouterons Michelle Zancarini-Fournel, professeure émérite à l’université Claude Bernard-Lyon 1. Spécialiste des femmes et du genre (Histoire des femmes en France XIXe-XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005), elle a aussi consacré ses recherches à l’histoire des milieux populaires (Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, La Découverte, coll. Zones, 2016).

Cette toute première émission de la saison s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine Louise Michel organisée par l’ensemble Nomade.

 

Toutes les infos sur la Quinzaine Louise Michel :

https://quinzainelouisemichel.blogspot.com

Affiche de la Quinzaine Louise Michel, Saint-Étienne, 8 au 22 septembre 2024

 

Quelques références bibliographiques :

– Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Paris, La Découverte, rééd. 2005.

Cet ouvrage, édité en 1876 à Bruxelles par Henry Kistemaeckers, première histoire de la Commune de Paris, réédité en 1967 dans la « Petite collection Maspero » dans la perspective du centenaire, reste un grand classique. Acteur et témoin de la Commune, Lissagaray a notamment enquêté auprès des survivants en exil à Londres et en Suisse, mais aussi consulté les documents disponibles à l’époque : « ce n’est pas seulement un récit historique événementiel, de l’insurrection à la répression mais un tableau de tous les courants de la pensée sociale, de tous les affrontements internes, un bilan des réalisations ou des tentatives de cette Commune qui fut « un trait d’union plutôt qu’une coupure dans l’histoire du mouvement ouvrier français ». L’ouvrage peut être consulté sur Gallica.

– Jacques Rougerie, Le procès des communards, Paris, Gallimard, collection Archives, 1964.

Mort en 2022, Jacques Rougerie a consacré l’essentiel de ses recherches à l’histoire de la Commune, dont il a renouvelé l’historiographie grâce à l’étude des milliers de minutes des procès instruits contre les Communards après la Semaine sanglante. Cf. ce podcast proposé par France Culture (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/analyse-spectrale-de-l-occident-la-commune-de-paris-1ere-diffusion-12-06-1965-7108452).

– Jeanne Gaillard, Communes de province, commune de Paris 1870-1871, Paris, Questions d’histoire/Flammarion, 1971.

Jeanne Gaillard est la première historienne à s’être penchée sur l’histoire des communes de province.

– Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Paris, Hazan, 1971.

– Claude Latta (dir.), La Commune de 1871. L’événement, les hommes et la mémoire, Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, 2004.

– Marc César et Laure Godineau (dir.), La Commune de Paris. Une relecture, Grane, Créaphis, 2019.

– Quentin Deluermoz, Commune(s) 1870-1871. Une traversée des mondes au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2020

– Michel Cordillot, La Commune de Paris 1871, les acteurs, l’événement, les lieux, Paris, L’Atelier, 2021.

 

Annexe :

Le chant des captifs, souvenir de la déportation de Louise Michel en Nouvelle Calédonie, après la Commune de Paris, est une poésie imagée où la « Vierge Rouge » laisse entrevoir un « monde nouveau » où « plane la Liberté ».

 

Ici l’hiver n’a pas de prise,

Ici les bois sont toujours verts ;

De l’Océan, la fraîche brise

Souffle sur les mornes déserts,

Et si profond est le silence

Que l’insecte qui se balance

Trouble seul le calme des airs.

 

Le soir, sur ces lointaines plages,

S’élève parfois un doux chant :

Ce sont de pauvres coquillages

Qui le murmurent en s’ouvrant.

Dans la forêt, les lauriers-roses,

Les fleurs nouvellement écloses

Frissonnent d’amour sous le vent. […]

 

Viens en sauveur, léger navire,

Hisser le captif à ton bord !

Ici, dans les fers il expire :

Le bagne est pire que la mort.

En nos cœurs survit l’espérance,

Et si nous revoyons la France,

Ce sera pour combattre encor !

 

Voici la lutte universelle :

Dans l’air plane la Liberté !

A la bataille nous appelle

La clameur du déshérité !…

… L’aurore a chassé l’ombre épaisse,

Et le Monde nouveau se dresse

A l’horizon ensanglanté !

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