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LE GREMMOS

Fondé en novembre 2007, le GREMMOS est une équipe de chercheurs comprenant des archivistes, des géographes, des historiens, des sociologues, des enseignants de l’école d’architecture, qui travaillent sur l’histoire ouvrière, composante essentielle de l’histoire de Saint-Étienne, et cherchent à sensibiliser les habitants du bassin à la préservation des mémoires du monde ouvrier stéphanois.

En 2012, le GREMMOS devient une association.

Photo catégorie émissions radio

Le GREMMOS collecte des témoignages oraux, incite les témoins et leurs familles à verser les archives qu’ils possèdent à un service d’archives publiques ;

Le GREMMOS développe et gère un site Web recensant informations et références des travaux réalisés sur son domaine : http://www.gremmos.lautre.net, devenu https://www.gremmos.fr en 2020

Le GREMMOS diffuse chaque mois de septembre à juin, sur les ondes de Radio Dio – 89,5 FM Saint-Étienne une émission dédiée à l’histoire ouvrière. Ces émissions peuvent être écoutées et téléchargées sur le site.

Les membres du GREMMOS participent à des colloques universitaires.

Le GREMMOS a publié ou participé à la publication d’ouvrages.

2011

Collectif

1948, Les mineurs stéphanois en grève. Des photographies de Léon Leponce à l’Histoire

2017

Maurice BEDOIN

1948, La grève des mineurs dans le bassin de la Loire

2018

Collectif

Le monde ouvrier dans la Grande Guerre. Le bassin de Saint-Étienne de 1910 à 1925

Les membres du GREMMOS, interviennent à la demande de partenaires tels les Archives départementales de la Loire, les Archives municipales de Saint-Étienne, les Musées, la Cinémathèque, la Médiathèque, l’Université pour tous.

Le GREMMOS s’associe régulièrement aux initiatives de l’Institut d’Histoire sociale CGT Benoît Frachon et du Cedmo 42.

Les membres du GREMMOS rédigent des notices pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et mouvement social (Maitron) Rhône-Alpes. Le GREMMOS est lié à l’association Mémoire Rhône-Alpes, correspondant régional du Maitron.

Le GREMMOS se propose de participer aux réflexions et débats sur les mouvements sociaux actuels.

Photo catégorie rencontres

« Comment comprendre, dans la multiplication actuelle des opérations mémorielles, l’indifférence relative vis-à-vis du passé ouvrier ? Comment comprendre, puisque nous sommes à Saint-Étienne, un des hauts lieux de l’histoire ouvrière, la relative impuissance où nous sommes d’en rendre compte et d’en répéter la signification ? Répondre à ces questions supposerait sans doute, entre autre chose, d’engager une étude approfondie des mécanismes communs aux entreprises de patrimonialisation, de la logique d’ensemble de leur déploiement, à l’échelle nationale comme à l’échelle locale, et ainsi de mettre en évidence l’agencement […] qui leur donne corps et qui définit leur capacité à rendre compte du passé.

[…] à l’échelle de la France, et pour ne s’en tenir qu’à celle-ci, le bassin stéphanois comme, d’une autre façon, la région de Roanne, présente l’originalité d’être un des sites qui possède le plus de traces et de vestiges de ce monde ou de cette civilisation engloutie que constitue l’histoire ouvrière. À défaut d’être capable d’en saisir le sens, non par manque d’intelligence bien sûr, mais en raison de la nature du miroir qu’elles tendent vers le passé, les entreprises de patrimonialisation pourraient tout au moins s’inquiéter d’une perte et de destructions qui risquent d’être irréversibles. Je pense aux archives et à leur dispersion, mais aussi aux monuments et à l’architecture, à la grande salle de la Bourse du travail de Saint-Étienne par exemple, ou encore au bâtiment même de ce haut lieu de l’histoire ouvrière stéphanoise, dont l’avenir comme monument est, sinon menacé, tout au moins extrêmement incertain. Sans signification présente, et donc imperceptible, l’histoire ouvrière du bassin peut tout au moins, dans l’urgence, autoriser une sorte d’archéologie de sauvegarde dont même les sociétés d’autoroute, au-delà des contraintes légales, parviennent parfois à saisir le sens ».



Daniel Colson, « Les espaces ouvriers et populaires ligériens. Un vivier de militants », dans Didier Nourrisson et Jean-François Brun (éd.), Histoire contemporaine et patrimoine : la Loire, un département en quête de son identité, actes du colloque organisé par le CERHI, Saint-Étienne, 24 et 25 novembre 2005, Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, collection Travaux du CERHI, volume 8, 2008, p. 269-273.